La Formule 1 continue à attirer les sponsors et à générer d’importants revenus prouvant que ce sport possède une forte attractivité.
Non, la formule 1 ne connait pas la crise! Et à ceux qui en doutaient, ce sport se porte bien, même très bien. Il y a toujours autant de sponsors qui se poussent aux portes de la F1. Depuis 2003, les revenues de la Formule 1 ne cessent d’augmenter et d’atteindre des sommets. Il faut savoir que c’est le sport le plus regardé dans le monde avec 500 millions de téléspectateurs.
Voici une infographie réalisée à partir des données issues du rapport « Formula Money 2013 » démontrant le rayonnement économique de ce sport.
Ce qu’il faut retenir de cette infographie :
- Depuis 10 ans, la Formula One Administration génère 100% de revenus supplémentaires.En 2003, c’était 729 millions de dollars qui rentraient dans les caisses de la FOA. En 2011, c’était 1,523 milliards de dollars.
- Les principale sources de revenus sont la vente des billets pour les Grand Prix de Formule 1 et les droits TV.
- Les circuits de Malaisie, d’Abu Dabhi et de Singapour sont ceux qui coutent le plus cher à louer. A contrario, ceux du Canada et de l’Italie coute beaucoup moins cher. Le circuit de Monaco, lui, ne coute rien.
- Fernando Alonso est le pilote F1 qui possède le salaire le plus cher du paddock (40 millions de dollars / an) quand Sebastien Vettel, futur (sans trop de surprises) champion du monde de F1 pour la quatrième fois consécutive, ne touche « que » 20 millions de dollars / an.
- Apparaitre comme sponsor sur une Formule 1 coute à minima 1 million de dollars. Les marques qui veulent beaucoup de visibilité doivent débourser 25 millions de dollars
- Marlboro débourse chaque année 100 millions de dollars pour s’associer à Ferrari. Vodafone et Santander, sponsor de Mclaren, déboursent réspectivement lui 75 et 66 millions de dollars / an pour être liés à l’image de l’écurie. A noter que les sponsors cités dans cette infographie ne représentent qu’un infime échantillon de ceux qui sont associés au monde de la F1.
Cette bonne santé financière ne doit pas occulter la difficulté qu’ont certaines écuries à assurer le train de vie requis pour subsister dans cet eldorado du sport mécanique. C’est ce qui est en train d’arriver à l’écurie Lotus dans laquelle évolue Romain Grosjean (www.romaingrosjean.com). Alors qu’elle déplore le départ de Kimi Räikkönen qui retourne du côté de chez Ferrari, Lotus ne sait toujours pas qui remplacera le pilote finlandais dans le siège baquet de la monoplace la saison prochaine. Et pour des raisons qui ne sont pas sportives mais financières.
A cinq Grands Prix de la fin de la saison, l’équipe Lotus doit encore boucler deux importants contrats : son financement pour les prochaines années via la vente de 35% des parts de l’écurie aux fonds d’investissement Infinity Racing et son partenariat moteur avec Renault. Deux grandes décisions économiques qui donneront un nouveau souffle à Lotus. Et oui, derrière les grosses écuries que sont Ferrari, Mclaren et Red Bull, la vie n’est pas toujours rose…
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Il faut toutefois nuancer ces beaux chiffres et dire que la réalité est bien différente.
Red Bull et Mercedes AMG F1 ont des gros budgets (quasi illimité pour le premier), Ferrari souffre d’avoir signer son contrat de 100 millions de dollars (qui était le double auparavant), McLaren peine à trouver des sponsors pour 2014 afin de remplacer Vodafone. Williams est dépendant à 70% de PDVSA et de la présence de Pastor Maldonado. Lotus est encore comblé à hauteur de 40 millions d’euros par an via son propriétaire et cumule des pertes et l’accord avec Quantum tarde à venir, d’oèu les manoeuvres pour obtenir la signature de Maldonado et PDVSA et l’argent qui va avec.
Sauber est dépendant d’un accord Russe qui tarde à venir et reste dépendant de l’argent mexicain de Telmex, Force India a vendu ses parts à un groupe d’investissement (en redressement juridique en Inde) pour tenir le coup, Toro Rosso va réduire ses coûts, Caterham et Marussia cherchent des pilotes avec un gros budgets (10 millions d’euros mini).
Effectivement la Formule 1 globalement est en forme, mais ses acteurs sont en crises et peine à trouver des sponsors par elles mêmes et visent désormais des pilotes garantissant un budget.
Précisons aussi que seul, Alonso, Massa, Vettel, Webber, Hamilton, Rosberg, Raikkonen et Hulkenberg sont payés pour leur talent. Les autres ont un budget derrière eux…c’est faible sur 24 pilotes….