Le club parisien et la firme américaine sont actuellement en pourparlers concernant la reconduction du contrat qui les lie jusqu’en 2015.
L’équipementier Nike, qui sponsorise le PSG depuis 1989 (qui était alors en Adidas), souhaite bien évidemment garder dans son giron le club dont le monde du football parle le plus actuellement. Nike, qui a déjà perdu le contrat avec Arsenal qui sera chez Adidas à partir de la saison 2014/2015, dispose de peu de marge de négociation face à des propriétaires qataris qui ont de nombreux arguments à faire valoir.
Personne ne peut y échapper : le PSG est le club à la mode, le club dont tous les médias, sportifs ou non, parlent. Les joueurs vedettes s’accumulent et les nouvelles recrues viennent enrichir un effectif que l’on peut placer au niveau du TOP 10 européen. Les ventes de maillots ne cessent d’augmenter en France, mais aussi et surtout à l’étranger, où le PSG prend une réelle envergure. Pour illustrer cela, lors de l’arrivée de David Beckham, le PSG avait ainsi floqué près de 30,000 maillots pour faire face à la demande (prix de vente public : 110€).
David Beckham au PSG, une opération qui pourrait générer de juteux contrats sponsoring
Le PSG, actif sur plan sportif, n’est pas en reste sur le plan économique : le contrat avec QTA (Qatar Tourism Authority) va lui rapporter plus de 200 millions d’euros par an et le renouvellement du contrat avec Fly Emirates lui rapportera environ 25 millions par saison (Sponsor maillot le plus cher de France, loin des 65 millions que versera Chevrolet à Manchester United). La marque PSG est un actif en plein essor et les entreprises qui souhaitent s’y associer se plient désormais aux exigences des propriétaires qui ne souhaitent pas brader la valeur perçue de leur club.
Comment Nike mène-t-il les négociations ?
Après la grosse revalorisation des contrats du PSG comme nous l’avons vu précédemment, la direction du club souhaite désormais s’attaquer à l’épineuse question de l’équipementier. Aujourd’hui, Nike verse autour de 6 millions d’euros par saison. Bien entendu, les dirigeants trouvent que ce montant est désormais trop faible, ce qu’ils ont fait savoir auprès du « Swoosh ». Ils estiment être en droit de réclamer des montants équivalents à des clubs comme le FC Barcelone, le Real Madrid ou Manchester United. Pour avoir un ordre d’idée, ces clubs perçoivent en moyenne une somme allant de 30 à 40 millions d’euros de la part de Nike ou Adidas.
Nike a la balle entre ses mains : soit la marque accepte les conditions (la somme qui est annoncée est de 30 millions par saison), soit le PSG se donne le droit d’aller voir ailleurs pour obtenir de meilleures offres.
La menace Burrda
La revalorisation que demande le PSG, un contrat multiplié par 5, parait trop grande pour que Nike accepte sans rechigner. Il y aura dans les jours à venir des négociations entre Nike et le PSG pour voir les points sur lesquels la négociation peut avoir lieu. Seulement, il ne faut pas oublier qu’il y a un facteur X dans cette négociation : l’équipementier Burrda. Cette marque, qui appartient au groupe suisse Pilatus Sport Management SA, a pour particularité d’être presque exclusivement détenu par un fond d’investissement du Qatar, lui-même étroitement liée à l’actuel propriétaire du club parisien. Les bruits de couloir nous portent à croire que Burrda va jouer sa carte à fond pour obtenir enfin une vitrine qui lui manque tant sur le plan international.
Quoi qu’il advienne, la décision devrait être prise rapidement. La situation pourrait même s’éclairer dans quelques jours. Le PSG qui, depuis sa création, a été habillé seulement par trois marques : le Coq Sportif (en deux phases: 1970-1975 et 1976-1986), Adidas (également en deux phases: 1975-1976 et 1986 -1989) et Nike (1989 à aujourd’hui) pourra-t-il ajouter un quatrième équipementier à sa collection ?
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