Fair Play financier : Malaga, premier de cordée ?

L’UEFA a annoncé que le club espagnol de Malaga sera exclu pendant quatre ans des prochaines compétitions européennes, après avoir échoué lors de la présentation de ses comptes et notamment dans la réduction de son déficit abyssal. Cependant, le club dispose d’une dernière chance, s’il réussit à se mettre en conformité avant le 31 mars 2013.

Sur le plan sportif, les joueurs andalous, qui ont fini quatrième la saison dernière en Liga, ne déméritent pas avec un début de saison plus qu’honorable, malgré les énormes problèmes que rencontre le club. Ils ont notamment fini deuxièmes de leur poule en Champions League derrière l’AC Milan, et en terminant devant l’un des clubs les plus dépensiers d’Europe, le Zenit Saint Petersbourg.

L’UEFA a notamment déclaré que « le club de Malaga ne pourra participer aux prochaines compétitions (Ligues des Champions et Europa League) pour lesquelles il se serait qualifié (i.e. 2013-14, 2014-15, 2015-16, 2016-17) …  »

Malaga doit ainsi se mettre en règle vis-à-vis de l’UEFA qui lui demande d’ici Mars 2013, de résoudre ses problèmes de paiements envers notamment ses salariés, les autorités fiscales, et ce, conformément au règlement  du Fair Play financier.

Malaga, premier de cordée ?

Après le Besiktas Instanbul en début de saison, Malaga fait les frais de la nouvelle politique mise en œuvre par Michel Platini au niveau de la gestion financière des clubs.

Malgré les nombreuses ventes de joueurs (achetés à prix d’or quelques mois auparavant), le navire Malaga n’a cessé de couler. Les stars ont été vendues, permettant ainsi au propriétaire qatari (le Cheikh Abdallah Ben Nasser Al-Thani) de se débarrasser provisoirement de ce problème épineux que représente désormais ce club à ses yeux.

L’UEFA ne va pas s’arrêter là, puisque d’autres clubs ont reçu eux aussi des sanctions similaires comme les croates du Hajduk Split, les roumains du Rapid Bucarest et bien d’autres encore…

Le Fair Play financier, nouvelle bible du football 

Les clubs de football se savent épiés par les différentes commissions qui ne laissent plus passer le moindre faux pas. Malaga est le  premier club à dimension européenne à faire les frais de cette nouvelle norme, mais aussi à pâtir des humeurs d’investisseurs du Moyen Orient qui n’ont pas toujours de réelles intentions à long terme. Nous avons ce mérite en France, avec la DNCG, de cadrer cette gestion financière, permettant ainsi d’éviter peu ou prou ce genre de dérives.

Malaga, le mauvais élève de la classe de gestion européenne, sera-t-il suivi par certains de ces camarades dans les mois ou les saisons à venir ? Le fait de sanctionner Malaga est un vrai signal envoyé aux autres clubs, qui peuvent parfois flirter avec les limites en termes de dépenses et de déficits.